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et gestes du quotidien permettent une
amélioration importante.



              

Conjuguer l'urbanisme, cet art de penser l'utilisation des sols, et le développement durable, voilà le défi de notre monde actuel. La France, avec tous les outils qu'elle dispose pour son urbanisme, a les possibilités pour aller vers un développement durable de qualité. Les Plans d'Urbanisme, Plan Local d'Urbanisme, les Schémas Directeur d'Urbanisme, avec l'urbanisme participatif et l'urbanisme réglementaire, tous ces outils permettent de penser le développement de la ville.Les différentes zones du bâti, ZAC, ZUP, ZI, lotissements, etc, permettent par le biais des règlements et cahiers des charges concernés une orientation de la définition du bâti. C'est avec tous ces outils et documents de définition d'utilisation du sol que le développement durable doit devenir un réflexe. Pour que les acteurs publics et privés puissent s'engager chacun à leur niveau dans le développement durable. Que ce développement durable soit pensé maintenant pour être concrètement appliqué demain. C'est cela le défi à relever.

                             

 



Ces trois axes sont la base de réflexion pour tout urbanisme de qualité. Ils permettent de poser la définition du lieu. Définir les particularités des villes, villages, agglomérations. Il y a toujours une ou des orientations fortes dans ces lieux et des faiblesses qui s'en trouvent mises en évidence. Une ville, par exemple, peut avoir une faible activité commerciale, avoir beaucoup de lotissements désorganisés, un centre ville ancien qui a évolué au fil des besoins ou désirs du moment, une petite clinique et des habitants ayant une activité professionnelle  majoritairement extérieure à l'agglomération, etc. C'est tout ce travail de définition qui permet de réfléchir à, premièrement, répondre aux besoins de cette ville et de son développement social, économique et commercial, et deuxièmement, comment le faire pour que le développement durable puisse s'intégrer dans ces développements essentiels. C'est notre  premier mode de réflexion, comprendre l'existant pour en améliorer le futur.




Le bâti, avec les immeubles et maisons d’habitation, bureaux, lycées, hôpitaux, etc, consomment à eux seuls de 40% à 45% de l’énergie utilisée en France et produisent près de 30 % des gaz à effet de serre. Les déplacements des personnes et des marchandises de 35% à 40% de l'énergie utilisée et près de 45% des gaz à effet de serre. Ce qui fait de ces deux secteurs un absolu de la consommation énergétique et générateur de gaz à effet de serre pour notre pays. Le secteur du chauffage du bâti et de plus en plus du rafraîchissement et du chauffage de l'eau sanitaire représentent de 80% à 90% des consommations énergétiques et de production des gaz à effet de serre pour ce secteur. En ce qui concerne les déplacements des personnes, ils représentent deux tiers des dépenses énergétiques et gaz à effet de serre du secteur des déplacements, le tiers restant concerne le déplacement de marchandises.
Pour un total de 15,5 tonnes d'émissions de CO2 par ménage (source ADEME, MIES).
    
Ce constat indique clairement les orientations envisageables pour faire de l'urbanisme avec le développement durable: l'amélioration de l'utilisation énergétique et l'amélioration des déplacements. La question stratégique relève à notre avis des dispositions gouvernementales avec les outils législatifs. Un exemple stratégique serait la mise en place obligatoire d'indiquer en cas de vente et de location, quel que soit le support de diffusion et le type de bâti, les performances énergétiques et les consommations de gaz à effet de serre avec les classifications simples de A à G pour plus de clarté, et pour avoir une influence humaine plus forte, de faire en plus pour tous les autres bâtiments hors habitation, un marquage obligatoire de ces performances énergétiques et des consommations de gaz à effet de serre à tous les points d'entrée de ces bâtiments.Venir dans une école, un centre commercial ou un café et connaître ses performances énergétiques et de gaz à effet de serre permettent d'avoir une influence pour faire accepter plus aisément aux décideurs concernés de faire les travaux nécessaires pour changer cette classification quand elle n'est pas bonne et de faire le choix de construire des bâtiments de bonne classification quand se pose cette possibilité, car tout le monde connaîtra ses performances. C'est un exemple de choix stratégique, faire savoir publiquement et clairement la réalité énergétique et de gaz à effet de serre de notre environnement immédiat et en donner une qualité.

Alors que la question tactique relève pleinement des acteurs publics et privés locaux, la question locale se pose en une équation, nombre de ménages = consommation énergétique + émissions de gaz à effet de serre, ce qui donne un constat: Comment faire pour réduire les consommations énergétiques + émissions de gaz à effet de serre par ménage tout en améliorant la localité.



L'esthétique architecturale fait partie intégrante du développement durable, car elle a des conséquences directes sur les possibilités et les investissements nécessaires pour le développement durable. Suivant chaque région, une ou des architectures sont les plus représentatives. Elles ont été donc rendues obligatoires, avec en plus suivant les lieux, des emprises au sol plus ou moins très strictes en ce qui concerne l'habitat. A l'inverse, le développement urbain a été majoritairement désordonné dans les autres secteurs du bâti, zones commerciales et industrielles par exemple. Pourtant la définition esthétique architecturale, par le biais du PLU et des règlements et cahiers des charges concernés des zones à bâtir, donne les moyens de faire entrer le développement durable dans le bâti.
Les exemples d'éco-quartiers en sont un bon exemple, mais ne pas oublier l'existant qui doit être une des priorités pour aller vers le développement durable. Un exemple concret pour une ville dotée d'un PLU; Imposer d'être en limite séparative ou d'alignement aura une incidence directe sur les réalisations du bâti et les améliorations du bâti existant. Toutes les constructions seront alignées, qu'elles soient isolées ou non, sans pouvoir améliorer ce constat. Alors qu'une marge de recul de 20 cm sous condition permettrait deux choses:de pouvoir isoler par l'extérieur à l'avenir, ou de permettre d'utiliser cette marge de recule sous condition d'isolation extérieure pour les nouvelles constructions. Cela crée à la fois un début d'esthétique et d'autre part offre une véritable opportunité d'isolation de grande qualité actuelle et future. Voilà une décision applicative de développement durable. Un autre exemple pour garantir une continuité de l'architecture existant tout en l'améliorant, serait la possibilité pour toutes constructions en pierres de pouvoir être déconstruites et reconstruites avec 20% de surfaces supplémentaires, ou toute autre disposition permettant de créer plus de Surface plancher, sous condition d'avoir un bâti de consommation maximale de 50 kW/m2 an, puisque la meilleure énergie dans le bâtiment est celle que l'on ne dépense pas et que cela permet de garder le patrimoine architectural de nos villes et villages. Ce sont des exemples qui démontrent le type de réflexion et le type de travail à réaliser pour permettre le développement durable.






Quand on parle d'urbanisme, on parle de l'impact que cela aura sur la qualité de vie sociale et économique de la zone étudiée. Le facteur de développement durable devient: comment y arriver? C'est véritablement un choix de conception de société avec ses enjeux sociaux et  économiques. Le développement durable crée une autre manière de penser et, une autre manière de faire de l'urbanisme. C'est bien l'enjeu de la qualité de l'urbanisme avec le développement durable, avoir des objectifs à réaliser, et les concrétiser d'une autre manière. Le bâti existant sera à l'horizon de l'année 2050 encore pour 50% existant au vu du taux de renouvellement actuel du bâti. Il faut donc donner des moyens pour le transformer et qu'il devienne au fur et à mesure aussi du développement durable.
Voila le défi de notre société, faire mieux avec des objectifs similaires, mais d'une manière différente.

     
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